Tattoos, piercing, how does it work during pregnancy?

Tatouage & grossesse : un motif sur le ventre, à éviter

Enceinte, on peut avoir, non pas une folle envie de fraises, mais de tatouage. Hélas, mieux vaut ajourer un peu cette envie. « D’abord parce qu’il existe toujours un risque d’infection qui nécessitera un traitement antibiotique, rappelle Nicolas Kluger, dermatologue et spécialiste de ces questions à l’hôpital d’Helsinki. Ensuite, parce qu’il faut prendre en compte le stress, la douleur et la fatigue d’une séance qui peut durer deux ou trois heures. Sans compter tous les soins locaux à pratiquer après. »

Autre risque potentiel : les encres contiennent des nano-particules dont on ne sait pas ce qu’elles deviennent. Elles peuvent passer dans le sang, puis dans le placenta. Le risque est faible, mais pas nul. Certains composants des encres de couleur seraient par ailleurs cancérogènes (ils favoriseraient l’apparition de cancer) et certains de ces produits ont failli être interdits. Si on envisage une grossesse et qu’on souhaite un tatouage sur le ventre, on réfléchit bien. La distension de la peau risque d’abîmer le dessin. Et personne ne peut assurer qu’une vergeture ne viendra pas zébrer définitivement ce magnifique dragon oriental. Mieux vaut donc choisir un autre endroit !

Tatouage dans le bas du dos : la péridurale est-elle contre-indiquée ?

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Une réaction cutanée liée au tatouage peut être problématique au moment de l’injection. Ou bien, les encres peuvent pénétrer dans l’organisme. Mais il existe aujourd’hui un relatif consensus : ce dernier risque est trop faible pour être réellement pris en compte. « Nous informons la patiente de ce risque très hypothétique, nous lui demandons son avis, puis nous essayons de contourner l’obstacle, qu’il s’agisse du tatouage ou de la réaction cutanée », explique Hervé Bouaziz, professeur en anesthésie-réanimation à la maternité du CHRU de Nancy.

Par exemple, lorsque le motif n’est pas plein, qu’il est aéré, l’anesthésiste réalise la ponction sur une partie non pigmentée. Il peut également endormir localement la peau, pratiquer une toute petite incision longitudinale très propre qui permettra de dépasser le derme quand on introduit l’aiguille. L’idée est d’éviter tout risque d’intromission des cellules contenant des encres dans le corps, mais aussi de préserver l’œuvre en tant que telle.

Grossesse avec un piercing : quelques gestes à adopter

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Quant au piercing, en raison du risque d’infection, on évite également de le pratiquer en cours de grossesse. Si on a déjà un piercing au niveau du nombril, he is strongly conseillé de l’enlever lorsque la peau commence à se tendre. “ Autrement, il va se produire un effet “fil à couper le beurre“, avec entaille de la peau et cicatrice au-dessus du nombril », prévient Nicolas Kluger. On peut mettre à la place, durant toute la grossesse, le capuchon d’une seringue.

En cas de piercing génital, pour un accouchement par voie basse, il sera ôté avant le début du travail, si cela n’a pas été fait préalablement. Le piercing peut être remplacé par un cathlon (un micro-tuyau en plastique) afin d’éviter que l’orifice ne se rebouche, les muqueuses cicatrisant très vite.

Si c’est un accouchement par césarienne, le piercing génital peut très bien rester en place.

Il n’y a donc concrètement, on le voit, aucune raison pour qu’un tatouage ou un piercing soit problématique pour la grossesse ou l’accouchement. Que ce soit un tatouage ou un piercing, l’important est de ne pas attendre le dernier moment pour évoquer ces questions avec la sage-femme ou le médecin qui nous suit.

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