Breastfeeding and alcohol: what are the dangers?

Alcool : quels effets sur le lait maternel ?

L’alcool passe dans le sang et se retrouve à un taux similaire dans votre lait. La composition du lait n’est pas modifiée. Toutefois, des travaux ont démontré que l’alcool réduit la production de lait et, quand il est bu en grande quantité, diminue le réflexe d’éjection (le lait s’écoule avec difficulté).

Selon une étude menée par le Professeur Menella en 2005, le taux d’ocytocine (l’hormone qui favorise l’évacuation du lait hors du sein), baisse d’en moyenne 78 % dans les heures qui suivent l’absorption de l’équivalent de deux verres d’alcool (type vin).

Boire de l’alcool et allaiter : quels effets sur le bébé ?

« L’alcool rend les bébés somnolents. Ils tètent avec difficulté à partir du moment où il y a des doses significatives d’alcool dans le lait », explique le Dr Pierre Bitoun, pédiatre et président du conseil scientifique de la Société Européenne pour le Soutien à l’Allaitement Maternel (SESAM). Le problème ? Les enfants ainsi allaités se nourrissent moins et leur croissance ralentit. L’alcool présent dans votre lait n’aurait aucun impact sur le développement neurologique de votre enfant… Si, bien évidemment, les doses restent raisonnables ! Comme le souligne le Dr Bitoun, « c’est surtout pendant la grossesse que drinking alcohol peut entraîner des troubles du développement. Mais il faut savoir, que le cerveau humain se construit encore pendant les trois premiers mois de la vie. Une maman qui maintient une forte consommation (à la limite de l’alcoolisme) pendant l’allaitement, expose donc son bébé à certains risques. »

Quant aux capacités motrices d’un bébé allaité, des chercheurs américains ont démontré qu’elles diminuaient de 4 à 5 % à partir d’un verre de vin par jour… Aucune autre étude n’a pu confirmer ces résultats, ni même prouver que ce déficit persistait quand l’enfant grandissait. A titre de prévention, mieux vaut éviter le cocktail « alcool et allaitement ».

Allaitement : quel délai pour s’autoriser une consommation occasionnelle d’alcool ?

Si vous allaitez bébé, rien ni personne ne vous interdit une petite bière ou une coupe de champagne pour les occasions particulières. Mais mieux vaut attendre plusieurs heures avant d’allaiter Bébé… « La maman doit à tout prix minimiser les doses d’alcool et boire après la tétée, non avant », conseille le Dr Bitoun. Le pic d’alcool dans le lait atteint son maximum une demi-heure environ après sa consommation à jeun, une heure après si la maman a l’estomac plein.

Bien sûr, comme le taux d’alcool dans le sang, le taux d’alcool dans le lait maternel varie en fonction du degré d’alcool de la boisson, de la corpulence de la mère, de la vitesse à laquelle la boisson a été ingérée, etc. Vous trouverez sur internet divers tableaux qui détaillent le temps d’élimination de l’alcool dans le lait maternel selon le nombre de verres, le type d’alcool et le poids de la maman. Gardez en tête qu’il ne s’agit que de valeurs indicatives.

D’une manière générale, n’allaitez pas votre bébé juste après l’apéro ! Les médecins préconisent d’attendre au moins deux heures après un verre de bière ou de vin pour le mettre au sein. Si vous craquez pour une vodka ou un whisky, il faut attendre au moins six heures : chose difficile dans les tout premiers mois…

Vrai ou faux : la bière stimule la lactation

Selon la légende, la bière stimulerait la production de lait. Une étude réalisée par le chercheur Louis-Marie Houdebine a montré que ce pouvoir galactogène provenait du malt d’orge (principal composant de la bière). Les bêta-glucanes, présents en grande quantité dans l’orge agiraient vraisemblablement en stimulant l’hypophyse et en augmentant la sécrétion de Prolactin.

Bref, lorsqu’on souhaite augmenter sa sécrétion lactée, il est conseillé d’absorber une à plusieurs fois par jour, plusieurs verres de alcohol-free beer riche en malt (donc en bêta-glucanes). On peut aussi conseiller la consommation régulière de produits contenant du malt d’orge, comme le Tonimalt ou l’Ovomaltine. Si vous pensez que votre production de lait est vraiment faible, il sera très utile de communiquer avec une consultante en lactation certifiée pour obtenir de l’aide individuelle dans votre situation particulière.

Rappelons toutefois qu’il existe d’autres plantes galactogènes très efficaces, comme le fenouil ou le fenugrec, qui entrent dans la composition des tisanes d’allaitement vendues en grande surface, parapharmacies et magasins bio.

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