Contents
- La première tétée
- Le colostrum, un premier lait concentré d’énergie
- Début de l’allaitement : le phénomène de “tétées groupées”
- La montée de lait, autour du 3e jour
- Allaitement du nouveau-né : gare au sommeil-refuge !
- De l’importance d’adopter une bonne position d’allaitement
- In video: Interview with Carole Hervé, lactation consultant: “Is my baby getting enough milk?”
- Allaitement maternel : l’engorgement n’est pas une fatalité !
- Le témoignage de Claudia, maman de Joseph, 5 mois
- In video: ITW – I am a breastfeeding breastfeeder, by @vieuxmachinbidule
La première tétée
Dans l’idéal, la première tétée, ou «tétée de bienvenue«, a lieu en salle de naissance, dans la première heure de vie. Si on le souhaite et si l’équipe soignante a donné son accord en amont (dans le cadre du projet de naissance notamment), on peut essayer de laisser le bébé ramper seul jusqu’au sein et trouver le mamelon, qui est très pigmenté justement pour que le nouveau-né le repère. Dans les premiers instants qui suivent la naissance, le réflexe de succion est intense, puis diminue les heures suivantes, avant de devenir optimal à la fin de la première semaine. En cas de césarienne, cette première tétée est donnée dès que la maman est auprès de son nouveau-né. Installer le bébé avec un contact “peau à peau“ favorise le réflexe de fouissement, qui lui permet d’aller vers le sein pour téter. Cette première mise au sein est importante, car elle stimule la production de lait et accélère so ultimately la montée de lait.
Le colostrum, un premier lait concentré d’énergie
Les trois premiers jours après l’accouchement, le lait maternel est appelé colostrum. C’est un lait très particulier, de couleur jaune orange, une substance gélatineuse sirupeuse très riche, qui a la particularité de retenir l’eau prisonnière, ce qui limite la perte de poids des premiers jours. Il contient aussi beaucoup de protéines, des enzymes digestives et des hormones qui favorisent la maturation du tube digestif. C’est un tel concentré d’anticorps qu’une seule tétée a un effet bénéfique sur la santé du nouveau-né. S’il est fatigué, il est important que la mère stimule elle-même l’aréole pour recueillir le précieux colostrum afin de le lui donner.
Au début, les quantités de colostrum absorbées sont infimes mais fréquentes. Le premier jour, le bébé en absorbe 1 ml par heure tétée, et cette quantité augmente très progressivement : le deuxième jour, il prend de 3 à 5 ml par heure tétée, et le troisième jour entre 5 et 20 ml. C’est peu, et c’est suffisant pour peu qu’il ait l’occasion de se ravitailler souvent. Très souvent, même !
Début de l’allaitement : le phénomène de “tétées groupées”
Avant sa naissance, le bébé était nourri en continu par le cordon ombilical. Et les premiers jours, il se rapproche d’une alimentation presque permanente. Idéalement, le nouveau-né fait des “tétées groupées”. C’est-à-dire une succession de petites tétées qu’il réclame pendant une ou deux heures. Puis il s’endort pour une heure ou deux. Tout cela est très anarchique. Du coup, de nombreuses mamans pensent que le colostrum ne lui suffit pas. Mais ce rythme est complètement physiologique, donc normal !
La montée de lait, autour du 3e jour
Cette hyperfréquence des tétées est idéale pour éviter l’engorgement des seins. Et en stimulant l’aréole, la succion déclenche la production des récepteurs de la prolactine, qui favorisent la montée de lait. Lorsqu’elle survient, entre le troisième et le cinquième jour, la quantité de lait maternel passe alors de 5 à 20 ml et plus, les seins en toute logique augmentent eux aussi de volume. Pour qu’ils restent souples, avec un écoulement facile et peu d’inconfort, it is recommended must d’allaiter souvent. Not less than On comptera 8 à 12 tétées en moyenne par 24 heures durant any les premiers mois. Pas d’inquiétude, si le temps consacré aux tétées semble interminable au début, celui-ci va petit à petit devenir plus court à mesure que le bébé gagne en maturité et en efficacité. Dès ses premiers signes d’éveil, quand le bébé ouvre un œil, qu’il bouge sa langue, on lui propose le sein.
Allaitement du nouveau-né : gare au sommeil-refuge !
Pendant cette période, si le nouveau-né reste longtemps endormi, on pense souvent qu’il “récupère” de sa naissance. Non ! En fait, il a moins de forces pour téter, d’où perte de poids, succion faible, manque d’hydratation et… montée de lait qui se fait attendre faute de stimulation suffisante. C’est le grand piège du sommeil-refuge ! Et si on dit à la maman de réveiller le bébé, ça ne marche pas car il prend le sein, se rendort et n’a pas assez d’énergie pour téter avec efficacité. La solution ? Casser cet engrenage en remettant le nouveau-né en condition “physiologique”, c’est-à-dire « à la bonne adresse ». Il sera plus facile alors de détecter les signaux infimes qui montrent qu’il pourrait téter et on s’étonnera de constater qu’il peut très bien démarrer une tétée en état de somnolence. S’il semble véritablement endormi, il sera bon de recueillir du lait par expression manuelle et de le lui glisser dans la bouche. Et cela, aussi longtemps que nécessaire pour que le bébé retrouve naturellement son tonus.
De l’importance d’adopter une bonne position d’allaitement
C’est fondamental ! Souvent, au moment de la montée de lait, quand l’aréole est plate, des crevasses apparaissent car la prise du sein est moins bonne. L’approche du BN, le Biological nurturing implique que vous vous installiez confortablement (le dos confortablement appuyé contre le dossier du lit par exemple), avec votre bébé « à la bonne adresse » soit sur le sein. Vous êtes alors à même de détecter les petits mouvements réflexes qui démontrent que votre bébé se signale à vous pour téter. Vous avez toute latitude pour le placer sur le sein à votre convenance et il se retrouve naturellement ventre contre ventre, sans pression sur ses cervicales, son dos. Il peut alors ouvrir plus facilement la bouche et prendre une bonne « bouchée de sein ». La maman est inclinée vers l’arrière, le bébé à plat ventre, plaqué sur elle. Du coup, il relève naturellement la tête et se trouve bien face au sein pour ouvrir grand la bouche. Dites-vous surtout qu’il n’est pas normal d’avoir mal quand on allaite son bébé. Une bonne position s’impose donc.
In video: Interview with Carole Hervé, lactation consultant: “Is my baby getting enough milk?”
Allaitement maternel : l’engorgement n’est pas une fatalité !
Seins lourds et hyper durs, douleurs insupportables… Un œdème est en train de se former autour des glandes et canaux lactifères. Avec une hyperpression du fait que le lait reste stocké. Même si le bébé tète, le lait ne sort pas, car il est comprimé par l’œdème. Scénario assez classique de l’engorgement ! Surtout, n’appuyez jamais sur le sein : en plus d’être douloureux, cela peut léser les glandes lactifères. Première chose à faire : assouplir rapidement les seins car sinon le bébé a du mal à attraper l’aréole. Des doux massages et du drainage lymphatique provoquent généralement l’écoulement. A essayer aussi, la technique du verre tahitien : on plonge le sein dans un verre rempli d’eau chaude, en faisant un mouvement circulaire avec le verre. Appliquer des feuilles de chou est un bon anti-inflammatoire. Pansements d’argile, glace, homéopathie sont aussi efficaces. Reste que la principale cause de l’engorgement est le manque de fréquence des tétées les trois premiers jours.
Le témoignage de Claudia, maman de Joseph, 5 mois
« Si j’ai un deuxième enfant, je l’allaiterai aussi, c’est sûr !» Avant d’être enceinte, je pensais qu’allaiter était un esclavage, j’avais peur du rapport physique, des seins qui tombent… Mais deux ou trois mois avant la naissance, j’ai décidé d’allaiter le temps que je pourrais. Les premières tétées ont été douloureuses. Joseph avait une succion très forte, il s’accrochait à ma poitrine. Et au moment de la montée de lait, j’ai vécu l’enfer ! J’étais paralysée par la douleur. Joseph réclamait tout le temps. J’en pleurais. Ça a duré un jour. Heureusement, ma mère est venue et a massé mes seins avec de l’eau chaude. Après, une routine s’est installée, un moment de plaisir, de retrouvailles, où j’allaitais Joseph pas seulement pour le nourrir, mais pour être en connexion ! »